La théorie de l’effeuillage de marguerites, ou la malédiction du second roman

« Un second roman, c’est piégeux ! »


J’étais en train de siroter une prune au bistro avec les copines lorsque Zylla a brusquement émis ce jugement aussi incompréhensible que sans appel. Faut dire qu’elle n’est pas née au village. Il paraît qu’elle vient des Carpates. C’est pour ça qu’on ne comprend pas toujours ce qu’elle dit, mais comme elle a peut-être des liens de famille avec Vlad l’Empaleur ou la comtesse Bathory, on évite  généralement de la contrarier.
« Ouais. Les éditeurs ont même un terme pour ça, ils appellent ça le ‘syndrome du second roman’ ! »
Comme Zylla a autrefois eu une aventure avec le libraire du village, nous les filles lui faisons aveuglément confiance en ce qui concerne le mystérieux monde de l’édition (ça et ses origines ancestrales).
Faut dire que, la prune aidant, j’étais en train de chouiner au sujet de mon second opus, « La recette de la brioche selon Marie-Antoinette » qui, après le succès de mon « Traité des confitures selon Nostradamus », traînait un peu la jambe. 
Parce que oui, il y a parfois un problème avec un second ouvrage quand le premier a eu du succès. C’est un phénomène connu dans les hautes sphères. Il y a plusieurs raisons à cela. Si vous aussi avez eu des soucis avec votre second ouvrage, ou si vous prévoyez d’en écrire un, voici quelques réflexions qui pourraient vous être utiles.