Dis-moi comment tu voyages…



Je te dirai comment tu écris.

Comment faut-il écrire une histoire ? Quel auteur peut se vanter de n’avoir pas eu à répondre à cette question ? Ne serait-ce qu’à lui-même. 

Faut-il avoir un plan complet de l’intrigue avant même de mettre cette première page blanche sur le rouleau de votre vieille Remington ? Faut-il démarrer par la fin et écrire à rebours ? Devez-vous faire des fiches de vos personnages afin de ne pas les oublier en route ? Faut-il errer au hasard en vous confiant à la Muse et ainsi vous surprendre vous-même à chaque nouveau rebondissement ?

C’est la question que je me posais alors que j’amenais Gaston, mon cochon, à la Foire Annuelle des Porcins dont, je crois, je vous ai parlé l’an dernier. Ou peut-être était-ce le printemps pompant sa sève dans ma vieille caboche. Toujours est-il que la question me taraudait pendant que je sirotais une petite prune à l’ombre de la buvette. 

Eh, bien, accrochez-vous à vos pelotes, je crois bien que j’ai finalement résolu cette énigme ! 

Les auteurs font-ils les pires cordonniers ?





Dans ce nouvel article, nous allons traiter d’un sujet qui n’a peut-être pas de rapport direct avec l’écriture mais qui pourrait s’avérer intéressant (à supposer que je parvienne à l’écrire jusqu’au bout sans céder à un excès d’alcool de prune) pour le jeune et fringuant auteur que vous êtes. 

J’étais hier soir au bistrot de la mère Annie où nous discutions tricot pendant que les hommes regardaient un match de foot en nous régalant d’expressions aussi crues que réjouissantes. Il faut dire que leur analyse d’un match, après la troisième bière, se résume à deux appréciations uniques et sans appel en ce qui concerne les joueurs ou l’arbitre : « pédé » ou « pas pédé ». À partir de là, je vous laisse imaginer l’infinie variation des échanges qui, dans l’ensemble, se résument à quelques expressions bien senties lancées à la cantonade tout en agitant son verre de mousse en direction de l’écran.